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Fanfictions

Angélique (Chapitre 8)

Le lendemain, les Légendaires, Snowycloud et Angélique quittèrent Jaguarys après avoir salué le roi Kel-Cha et son garde du corps Kelma-Thu. Tous, à part Gryf et l’adolescente aux cheveux blonds, avaient mis des habits chauds pour ne pas attraper froid lors de la traversée des montagnes de Lovinah. Ils avaient attendu que Shimy et la meilleure amie d’Angélus puissent enfin enlever leurs bandages pour partir.
Le garçon ailé essaya plusieurs fois de demander à sa copine mais elle refusa de lui dire. Elle se justifiait que ce n’était pas le bon moment et qu’elle préférerait donner sa réponse à tout le groupe. Angélique devait enlever la neige malgré la tempête pour que le groupe puisse se déplacer.

Après plusieurs heures qui semblaient une éternité pour les sept personnes, la jeune fille aux yeux bleus s’arrêta brusquement de marcher et d’utiliser ses pouvoirs avant de s’évanouir. Le garçon, qui pouvait se transformer en n’importe quel animal, rattrapa son amie avant qu’elle ne touche le sol neigeux. Il regarda Danaël qui proposa :

— Nous allons trouver un abri. Cela permettra à tout le monde de se reposer surtout Angélique.
— C’est une bonne idée, confirma Snowy. Est-ce qu’un de vous cinq pourrait tenir un instant Angélique pour que je puisse me transformer en un animal ? Elle pourrait être posée sur mon dos pendant qu’on trouve un endroit.
— Oui, accepta Razzia. J’arrive.
— Pourquoi est-elle tombée dans les pommes ? demanda Jadina.
— Elle a peut-être trop utilisé ses pouvoirs, hypothésa le meilleur copain d’Angélus qui était devenu un ours polaire.
— Comment va-t-on faire pour voir quoi que ce soit avec cette neige ? questionna Shimy. On y voit presque rien !
— Nous allons faire avec, déclara le leader du groupe. Continuons notre chemin. J’espère que nous trouverons un abri avant que la tempête ne s'empire.

Ils continuèrent de marcher mais ils avançaient plus difficilement que tout à l’heure. Ils enlevaient parfois les quelques flocons qui les gênaient. Seul l’animal n’était pas dérangé.

Après deux heures de recherche, les sept personnes étaient dans une grotte. Le garçon aux lunettes prit Angel, ce qui permit à Snowycloud de redevenir humain. Il remercia le Légendaire, déposa son amie sur un sac de couchage placé par la magicienne et lui mis une couverture. Il s’installa entre Gryf et Razzia puis le petit groupe discuta de tout et de rien.

Trois heures plus tard, Angélique ouvrit les yeux. Elle s’assit, enleva le plaid, se leva et rejoignit les autres. En voyant la jeune fille aux cheveux blonds, le garçon ailé s’écria :

— Angélique ! Tu es enfin réveillée ! Tu ne vas pas sortir de la grotte et hurler comme Gryf, j’espère !
— Hé ! s’indigna le jaguarian. Ce n’est pas drôle du tout ! J’ai failli vous tuer !
— Je ne vais pas faire une crise, dit-elle. Ne vous inquiétez pas. Je m’excuse de m’être évanouie.
— Tu n’as pas à t’excuser, fit Danaël. Nous aurions dû te laisser reposer pendant quelques instants.
— Snowycloud a dit que tu as perdu connaissance parce que tu as trop utilisé tes pouvoirs, raconta Jadina.
— Oui c’est ça, confirma Angel. C’est la troisième fois que ça m’arrive. D’habitude, je ne me sens pas bien avant de m’évanouir mais là, je n’ai pas senti venir. J’étais trop concentrée, je pense.
— Bon au moins, nous zerons prêt quand za arrivera, déclara le jeune homme au sabre bleu. Ze vais prendre quelque chose à manzer. Z’ai faim.

Tout le monde rit à la remarque de Razzia avant de sortir leur repas de leur sac et de manger. Ce fut le garçon à la natte qui demanda à la demoiselle, qui maîtrisait la neige et la glace, de raconter la première fois qu'elle était tombée dans les pommes. Angélique respira un bon coup avant de dire ce qu’il s’était passé.

Angélique aidait ses parents adoptifs à débarrasser la table. Ils avaient fini de manger le déjeuner.
Soudain, quelqu’un toqua à la porte. La fillette âgée de six ans déposa la petite pile d’assiettes sur la table, se dirigea vers la porte et l’ouvrit. Elle vit un garçon de son âge. Celui-ci demanda :

— Coucou Angélique ! Est-ce que tu veux venir jouer avec moi dans le parc?
— Oui, répondit-elle. Mais il faut que mes parents soient d’accord.
— Angélique, tu peux y aller, accepta Emma. Ne t’inquiète pas. Il ne nous reste pas beaucoup de choses à faire. Merci de nous avoir aider !
— À tout à l’heure maman et papa ! s’écria-t-elle.
— C’est parti pour voir notre copain Angélus, dit l’enfant aux cheveux roux tout en marchant à côté de son amie.
— Pascal, ironisa-t-elle. J’espère que tu sais où il habite sinon je vais bien rire si on se perd.
— Il est petit notre village, fit Pascal. C’est facile de retenir les maisons où vivent nos amis. D’ailleurs, nous sommes arrivés. Je vais lui demander.
— Bonjour Pascal, salua la mère adoptive d’Angélus. Bonjour Angélique. Que me vaut votre visite ?
— Bonjour Madame, dit le garçon aux yeux verts. Est-ce qu’Angélus est là ? C’est pour lui demander s’il est disponible pour jouer avec nous sur la parc. Avec votre accord, bien sûr.
— Je vais l'appeler, proposa-t-elle. Attendez un peu. Et les enfants, s’il-vous-plaît, je vous ai déjà dit. Appelez-moi Justine.
— D’accord, fit la fillette qui maîtrisait la glace et la neige. Nous n’oublierons pas.

Deux minutes plus tard, un garçon encapuchonné rejoignit les deux enfants. Il serra la main de Pascal puis fit un câlin à Angélique. Ils dirent au revoir à la dame aux cheveux bruns et aux yeux bleus. Le trio marcha tranquillement en direction de la l’endroit tout en discutant de tout et de rien.

Après cinq minutes, ils arrivèrent à l’entrée du parc. Des enfants couraient dans tous les sens. Quelques feuillus et de l’herbe étaient plantés à certains endroits. Les feuilles des arbres avaient les couleurs de l’automne. Une brise légère soufflait. Quelques mèches des cheveux d’Angélique s’envolèrent, ce qui obligea la fillette de les mettre correctement derrière ses oreilles.
Une fille aux cheveux blonds attachés en une queue de cheval s’arrêta de courir, regarda les trois nouveaux venus puis cria :

— Angélique ! Angélus ! Contents de vous voir !
— Ravie de te voir, Lucie, fit Angel. Je vois qu’il y a Pierre, Jeanne et Léo avec toi.
— Oui, confirma-t-elle. Pascal a réussi à savoir où vous habiter même si son sens de l’orientation est si mauvais.
— Tu n’es pas drôle, répliqua-t-il. Angélique, Angélus. Venez ! On va ailleurs. Elle m’énerve déjà.
— Dis, Angélique, demanda Lucie. Pourrais-tu créer une patinoire ?
— Avec plaisir, déclara la concernée.
— Tu es vraiment sérieuse ? s’étonna le garçon aux yeux verts. Elle s’est moqué de moi.
— Oh ça va les garçons, dit Jeanne. Angélique a le droit de nous faire plaisir. Si vous ne voulez pas profiter de la patinoire, partez !
— Ils sont vraiment énervants, ces quatres-là, murmura le mystérieux enfant. Je vais rester pour garder un oeil sur Angel.

Le jeune homme aux cheveux roux acquiesça.
Elle tapa le sol avec son pied et une couche de glace apparut. Cela ravit tous les enfants qui patinèrent. En effet, des patins à glace avaient remplacé leurs chaussures sauf pour la meilleure amie d’Angélus.

Quatre heures plus tard, Angel se sentit fatiguée. Elle prévient ses copains qu’elle allait faire disparaître la patinoire tout de suite et se reposer. Mais Léo dissuada la fillette d’effacer la glace. C’était ainsi qu’elle se retrouva assise sur un banc en bois à observer les autres.
À un moment, Angélus entendit un bruit. Il regarda à sa gauche et vit sa copine complètement allongée sur le siège. Il se dépêcha de rejoindre Angélique et l’appela plusieurs fois mais elle ne réagit pas. Pascal, qui avait rejoint son compère, jeta un regard noir en direction de Lucie et ses copains. Ceux-ci ne comprirent pas et se dirigèrent vers les deux jeunes hommes. La fille aux cheveux blonds attachés en une queue de cheval grogna :

— Bah alors Angélique ! Tu dors ? T’es pas drôle ! Je voulais te montrer des figures que je sais faire !
— Hahahaha ! rigola Léo. Arrête de dire n’importe quoi ! Tu n’arrêtais pas de tomber !
— Angélique s’est évanouie ! s’énerva Pascal. Arrêtez de vous moquer d’elle ! Léo ! Si tu n’avais pas découragé à faire disparaître la patinoire, elle ne serait pas dans cet état !
— Pascal et moi allons nous occuper d’elle, décida l’enfant encapuchonné. Vous pouvez partir.
— Qu’est-ce que tu fais ici, Pierre ? questionna le garçon aux yeux verts. Pourquoi n’as-tu pas rejoint tes copains ?
— Je voudrais vous aider si vous acceptez, répondit-il. Je ne suis pas comme Jeanne, Lucie et Léo. Je n’aime pas me moquer des gens contrairement à eux.
— Je vois, dit Angélus. Tu peux rester mais ne sois pas trop brusque avec elle, d’accord ? Tu es ami avec Lucie, Jeanne et Léo ?
— J’étais ami avec Léo et Jeanne, fit Pierre. Mais ils ont changé de comportement quand ils ont rencontré Lucie. C’était il y a une semaine. J’ai hésité à ne plus être leur copain parce que je n’avais pas d’autres amis qu’eux.
— Je vois, déclara Pascal. C’est bien dommage que tes deux potes aient changé. Nous pouvons t’accepter dans notre bande, si tu veux.
— Ça me va ! s’écria le garçon. Maintenant, il faut attendre qu’Angélique se réveille.
— Exactement, confirma le jeune homme dont personne ne connaissait son physique. Combien de temps ? c’est une bonne question.

Deux heures et demi plus tard, Angélique ouvrit les yeux. Elle s’assit et aperçut Angélus, Pascal et Pierre.
Angélus aida la jeune fille à se lever et lui dit de faire disparaître la patinoire. Elle fit tout de suite, regarda les trois garçons et leur demanda ce qu’il s’était passé entre le moment où elle s’était installée sur le banc et maintenant. Le mystérieux individu raconta tout puis conseilla à sa copine de ne pas utiliser ses pouvoirs trop longtemps au risque de tomber dans les pommes à nouveau et de se reposer un peu. Elle acquiesça. Le quatuor quitta le parc tout en discutant.

Quand elle eut fini d’exposer son premier évanouissement, Shimy questionna sa copine si elle avait des nouvelles de ses trois amis. Celle-ci répondit que pour Angélus oui mais pour Pierre et Pascal, elle n’avait plus de nouvelles depuis qu’elle avait quitté son village. Tout le monde sortit un sandwich de leur sac avant de le manger autour du feu qui crépitait.