Don't Play With Me {Hors-série} Partie 2

L’image d’illustration est générée par IA.

Tombé-Matt Pokora

PDV Danaël

Une heure plus tard, je monte sur le pont, et suis surpris de n’y voir personne, si ce n’est Max, qui se charge de diriger le navire. Je me rappelle de lui ; il a emmené Jadina après l’incident. Je décide d’aller le voir.

 

« Comment va Jadina ?, lui demandais-je, avec l’espoir qu’il ne sache pas qui je suis, ou plutôt qui j’étais, pour elle.

-Elle dort. J’ai pansé sa blessure, et elle s’est endormie peu de temps après.

-Tant mieux si elle va bien., lui répondis-je, soulagé.

-Mais. C’est de votre faute, les brigadiers ! C’est cette tarée qui lui a donné ce coup de poignard !

-Je le sais. Je ne comprends pas son geste…, lui dis-je, même si je me doutais bien que j’en étais la cause.

-Je tiens beaucoup à mon capitaine. Alors, si ça se reproduit, je vous jette tous aux requins.

-Ça n’aura pas lieu. », lui assuré-je en partant.

 

Je décida d’aller voir Saryn, qui n’avait pas bougé de sa cabine. Par moment, je me demande si je ressens vraiment quelque chose pour elle. Au début, très certainement que oui. Mais maintenant, je ne sais pas. Je préférerais la quitter, plutôt que la faire souffrir. C’est une fille bien, elle mérite un homme qui se concentre vraiment sur elle, et qui n’a pas une autre femme dans le cerveau !

Je toque à sa porte, et à peine ai-je ouvert, qu’elle saute dans mes bras, en pleurant. Ça me fait de la peine… Je n’aurais pas dû la rejeter comme ça tout à l’heure…

 

« Je te demande pardon Danaël…

-Ce n’est pas grave ma belle…

-Je sais que tu me détestes à présent…

-Mais non ! Je ne peux pas te détester ! Je t’aime toujours !

-Je sais que, Jadina, c’est ton ex… ».

 

Je la desserra, surpris.

 

« Comment le sais-tu ?!

-…j’ai fouillé dans tes affaires…je voulais savoir !

-Tu as fouillé dans mes affaires ?!

-Oui ! Je suis désolée…

-C’est pour ça que tu l’as poignardée ?!

-Oui et non… Elle t’avait insulté, alors c’est partit en bagarre…

-Parce que tu es allée la voir après ta découverte ?! Saryn !!!

-Mais c’est de sa faute et-

-Laisse tomber. Vous ne pouviez pas vous entendre, c’est évident ! Mais plus d’incident ! On est bon pour les requins sinon ! ».

 

Une heure plus tard, je décida d’aller rendre visite à Jadina. En tant que bon ami ! Je frappe à sa porte, et celle-ci s’ouvre. Jadina a des cernes sur les yeux, et une mine fatiguée.

 

« Je viens en paix, promis ! », lui dis-je, en levant les mains, vaincu.

 

Elle me laisse entrer, et je constate que sa cabine est assez cozy, agréable. Elle s’assoit sur le bord de son lit, et je me joins à ses côtés.

 

« Comment tu te sens ?

-Fatiguée, et j’ai une vive douleur à l’épaule.

-Tu as connu pire, avec le groupe ! Tu vas t’en remettre rapidement !

-Mouais. Tu remercieras ta très chère copine pour moi !

-Je lui ai déjà fait la remarque, ne t’inquiète pas. Mais, je voudrais savoir, elle m’a dit qu’elle était venue te voir. Vous vous êtes dit quoi ?

-Elle est venue me dire que c’était à moi la faute si jamais tu refusais de lui donner des enfants !

-…

-Tu passes rapidement à autre chose apparemment !

-Tu te trompes. Qu’est-ce que tu crois ?! ».

 

Je me lève et me place en face d’elle, les larmes aux yeux.

 

« Tu crois que j’arrive à t’oublier ?! Tu restes présente dans mon esprit et mon cœur, à un point tellement important que je suis paralysé sentimentalement ! Je regrette notre séparation à chacune de mes respirations ! Je m’en veux si tu savais… Et j’ignore encore comment je vais quitter Saryn ! Parce que je n’aimerai que toi. Jusqu’à ma mort. Tu es la femme de ma vie, même si je suis avec une autre ! Tu me hantes, impossible de passer outre ! Je me mettrai à genoux, j’irai combattre le diable, je remplirai l’océan de sable, s’il le faut, mais je te veux. Je t’aime, Jadina ! ».

 

Une larme finit par couler le long de ma joue, tout comme elle.

 

« … Rien de tout ça ne se serait passé, si tu n’étais pas revenu avec une autre femme !, me reproche-t-elle.

-Ça n’a jamais été ce que tu penses. Je ne t’ai jamais trompée. J’étais sous les ordres de quelqu’un, pour te protéger.

-C’est toujours la même chanson !

-Parce que depuis que je te connais, c’est toujours cette chanson qui rythme ma vie. ».

 

Elle s’arrête net, et se cache le visage dans ses mains. Il est vrai que rien n’était censé se terminer ainsi, en larmes et souffrance.

Je voulus la prendre dans mes bras, mais elle recula, incapable d’aligner deux mots.

 

« … Pourquoi ? Nous, nous n’étions pas censés souffrir et, je, je refuse de souffrir encore…

-Accorde-moi une seconde chance, même si je n’ai jamais gâché la première… Tu ne peux pas vivre sans moi, et je ne peux pas vivre sans toi…

-Mais rien ne sera plus jamais comme avant !

-Peut-être, mais on peut tout reprendre à zéro !

-…non. ».

 

Mon cœur cessa de battre ; tout était fini. Nous nous étions perdus définitivement.

Incapable de retenir ma colère et mon désespoir, je saisis le vase qui était posé sur une table, et je le brisa par terre. Elle ne dit rien, tête baissée.

Je sortis, les poings serrés, et partis dans ma cabine.

 

                                                            ~

Le lendemain matin…

 

« Tu acceptes de me donner l’accès à tes sites marins Shimy ?

-Comme c’est pour toi, oui. Mais à une condition.

-Laquelle ?

-Je viens avec toi, Jadina.

-Mmm, pas de conneries comme la dernière fois, ok ?

-Ahah, ça, ça reste à voir ! ».

 

Tout en riant, Jadina et Shimy se firent un grand câlin.

Gryf arrêta cette étreinte, et captura l’elfe dans ses bras, en la faisant virevolter en l’air.

« Comme je suis heureux de te revoir ma douce…, s’exclama le jaguarian.

-Moi aussi mon ange… Ça faisait tellement longtemps depuis la séparation du groupe… ».

 

Ils s’embrassèrent tendrement, et Shimy les suivit à bord de l’Invisible. Plus tard dans la matinée, Danaël, Saryn, Gryf, Razzia, Jadina, Max et Shimy étaient réunis dans une salle, et Shimy expliqua :

 

« En vous donnant accès à mes zones marines, vous pouvez tracer l’Indomptable. Il assez furtif, alors il ne faut pas tarder ! Son capitaine est passé me voir il y a environ un mois, et m’a pris deux caissettes d’explosifs. Et, il y avait un homme capuchonné avec lui. Je n’ai pu qu’entrevoir ses yeux, et il avait une forte corpulence ! Un peu comme Max… ».

 

Le concerné rougit un peu, mais Jadina lui tapa l’épaule.

 

« Max est un grand gaillard c’est vrai ! ».

 

Il acquiesça, mais Gryf et Danaël s’échangèrent un regard. Il fallait se méfier.

 

Après le repas, Saryn décida de présenter à Jadina ses excuses. La capitaine était au gouvernail.

 

« Je tenais à m’excuser pour le coup de poignard… Même s’il était amplement mérité !

-Je prends tes paroles, mais pas leur sincérité.

-Hein ?

-Je ne suis pas stupide. Tu me dis ça pour te faire pardonner. Mais pas pour obtenir mon pardon : pour celui de Danaël. Mais je tiens à te prévenir ma belle, ton blondinet n’est pas dévoué à toi. Alors, quitte-le. Épargne-toi cette peine que moi j’ai pu ressentir. Sauve-toi avant qu’il ne soit trop tard.

-Mais, mais, mais de quoi je me mêle ?! De quel droit tu te permets de me dire ça ?!

-Parce que Danaël n’aimera jamais une autre que moi. Il me l’a dit. ».

 

Révoltée mais touchée, Saryn descendit dans sa cabine. À quoi bon rester avec Danaël ? Elle le savait depuis longtemps. Il était le temps de le quitter. Au fond, Jadina avait raison : autant le quitter avant de réellement souffrir. Dommage, elle aurait bien aimé lui faire payer son comportement. À être obsédé par son ex. D’ailleurs, puisque celui-ci n’a que Jadina en tête, il serait bien tentant de rester un pot-de-colle pour lui. Histoire de l’embêter ! Conquise par cette idée, Saryn se leva, sécha ses larmes, et sortit pour manger. C’était l’heure du repas.

Assise à côté de Danaël, elle ne réagissait à rien. Elle n’avait plus aucun sentiment pour lui, et elle était décidée à lui pourrir son histoire amoureuse avec Jadina. Il l’avait prise pour une c*nne, il allait le regretter.

À table, Gryf demanda :

 

« Shimy, qu’as-tu fait après la séparation du groupe ?

-Eh bien, je suis retournée à Koléana, et j’ai retrouvé Lionfeu. Je me suis consacrée à lui pendant plus d’un mois, et j’ai décidé de prendre la direction d’une école qui entraîne chaque jour plus d’une centaine d’apprentis, qui veulent devenir des elfes élémentaires.

-Mais, il n’y a pas que l’Arbores Elementa qui fait ça ?, l’interpelle Razzia.

-Si, mais le système s’est…élargi, on va dire. Et, la directrice n’est pas n’importe qui tu vois !, répondit l’elfe, en faisant un clin d’œil à son ami.

-En tout cas, je suis plus qu’heureux de te revoir. Tu m’as manqué !, l’informe son copain, en l’embrassant sur la joue.

-Moi aussi ma peluche !

-Comme c’est mignon…

-Mais, Jadina et Danaël… Vous en êtes où vous ? ».

 

Les deux rougirent, mais Saryn saisit l’opportunité.

 

« Danaël n’ose pas le dire mais, il a complètement oublié Jadina, depuis le jour où il m’a rencontrée ! Nous sommes vraiment épanouis ensemble, et le mariage est en perspective ! Jadina n’est plus qu’une poupée d’antan, comme il me l’a assuré encore tout à l’heure ! Un jouet inutile, dont il est comblé de s’être débarrassé ! ».

 

Elle conclut par un baiser, mais il y eût silence. Shimy avait ouvert de grands yeux, tout comme Gryf et Razzia. Jadina lâcha ses couverts en un fracas, et regarda, avec des yeux mouillés, le blond, qui la suppliait du regard. Elle éclata en sanglots, et quitta la salle à manger.

Instantanément, Danaël se leva de sa chaise, et força Saryn à le fixer.

 

« TU PEUX ME DIRE CE QUI NE VA PAS CHEZ TOI ?!?!

-Bah, c’est la vérité trésor ! Voyons !

-STOP !!! Toi et moi, c’est terminé !!! Je n’en peux plus. Tu n’es qu’une égoïste, à t’en prendre à elle !!!

-C’est moi que tu traites d’égoïste ?! Tu n’as jamais cessé de penser à elle ! Tu refusais de voir un avenir avec moi, tellement tu étais obnubilé par Jadina ! C’est dommage, je voulais t’embêter encore un peu, pour te faire souffrir, mais tu viens d’arrêter ma course ici. Ravie que ce soit fini entre nous ! ».

 

Elle quitta à son tour la salle, et Danaël ne tarda pas à l’imiter. Gênés de la situation, Gryf et Shimy firent le choix d’ignorer ce qu’il venait de se passer.

 

« Sinon toi, tu, tu as décidé de suivre Danaël dans la justice c’est ça ?, lui demanda Shimy en continuant de manger.

-Pas tout à fait. J’ai d’abord travaillé dans un café, et j’ai revu Danaël, qui m’a proposé un poste au QG du FBI. Il m’a convaincu, et j’ai fait ma formation avec lui.

-Ça te plaisait d’avoir autant de…contraintes ?

-Ah bah c’est sûr que c’était pas pareil à notre temps ! Mais là, tu as de grosses armes, on est au sommet de tout ! C’est plaisant tu vois ?

-Oui, je vois. Tu es dans les règles là pour le coup ! ».

 

Ils rirent ensemble, pas vraiment soucieux de la situation, ni préparés à l’enfer qui allait suivre…

 

                                                      ~

 

« Je dois reconnaître que, l’Indomptable a fait une belle prise ! L’équipage de l’Invisible comme butin, la capitaine comme trophée ! Quel sentiment satisfaisant ! », s’exclama un homme à un œil caché, chapeau de pirate fidèle.

 

Il referma la trappe, et laissa dans la cave, l’équipage prisonnier.

 

« On s’est fait avoir comme des rats !, enragea Gryf.

-Nous n’avions pas prévu un tel rebondissement, ce n’est pas de notre faute., contredit Danaël.

-Peut-être, mais là, je vois pas comment on va s’en sortir !, relança Shimy.

-Il faut rester positifs., encouragea Danaël.

-Oui t’es bien drôle toi ! On est tous ligotés, côte-à-côte, et repas d’un bateau qui ne demande qu’à manger !, s’emporta Jadina.

-Re, repas ?!, s’affola Razzia.

-Oui. L’équipage est connu pour être cannibale. J’vous apprends rien !

-Bah si justement ! T’aurais pas pu le dire avant ?! J’me serais jeté aux mégalodons plutôt qu’être dévoré par des membres de mon espèce !, s’excita Gryf.

-Personne ne sera dévoré Gryf. On va s’en sortir !, persévéra Danaël.

-Bon, on fait quoi ?, demanda Shimy.

-Une prière ! », lâcha Gryf.

 

Tous se mirent soudainement à rigoler de la réplique de leur ami. Comme au bon vieux temps…

Mais leur fou rire ne dura pas longtemps, car la trappe se rouvrit. Deux hommes armés jusqu’aux dents se postèrent devant eux.

 

« Admire-moi cette belle brochette ! », dit l’un d’eux.

 

Ils se moquèrent un petit temps, puis sortirent des clés.

 

« Bon, comme on est sympa, on va vous laisser une chance. Qui veut nous rejoindre et vivre ?

-Ce serait vivre sans honneur. », répliqua Danaël.

 

Les deux hommes finirent par dire, lassés :

 

« Max, tu viens ?

-J’arrive ! ».

 

Il se lève, et va rejoindre les deux pirates.

 

« Max ! Mais, mais qu’est-ce que tu fais enfin !?, le retint Jadina, choquée.

-Désolé ma belle ! Mais mon vrai capitaine, c’est Jack. Mille fois moins dupe que toi ! Allez, je te retrouverai dans mon assiette ! Bisous ma belle ! 

-Attendez ! ».

 

Max et ses deux amis se stoppèrent.

 

« Moi ! Je veux vivre ! Je refuse de mourir avec mes pires ennemis !

-Saryn ?! T’as fumé ou quoi ?!, s’emporta Gryf.

-Crevez avec vos belles paroles. Je te réserve, Danaël ! ».

 

Max délivra Saryn, qui avant de partir, donna un coup de poing à son ex-chéri.

 

La trappe se referma, et le silence gagna la salle. Shimy éclata en sanglots.

 

« Ma douce, qu’as-tu ?, s’inquiéta Gryf.

-J’ai beaucoup pensé à un avenir pour nous deux… Il ne se réalisera jamais !

-Bien sûr que si ! Tu crois que ce sont de vulgaires hommes qui vont me priver d’un bonheur avec toi ? Ils pourriront en prison, et je me ferai un plaisir de raconter cette aventure à notre futur enfant ! ».

 

Malgré ses poings liés, Shimy parvint à se blottir auprès de Gryf, qui continua de la réconforter.

 

PDV Jadina

 

Je pleurais discrètement la rédemption de mon ami, Max. Il était infiltré. Je m’étais tellement bien entendue avec lui… Je regrette la confiance que j’ai placée en lui.

 

« Jadina… ».

 

Je tourna la tête vers celui qui aurait dû être l’amour de ma vie, qui me demanda, à bout de force :

 

« Si on ne s’en sort pas, je veux que tu aies écouté la vérité sur ce qu’il s’est passé. Je t’en prie, écoute-moi…

-…au point où on en est. Vas-y.

-Tu te souviens du chalet où on était en vacances ? Un matin, j’étais parti chercher des croissants à l’épicerie du coin, et j’ai croisé une femme. Elle me dévisageait, alors je suis allé la voir. Je lui ai demandé quel était son problème, et elle m’a répondu que c’était toi. Comme ça te concernait, j’ai décidé de rester attentif. Elle m’a dit que, à notre porte, des hommes « dangereux » attendaient. J’ai pris peur, étant donné que tu étais seule. Elle m’a dit qu’elle leur ordonnerait de te tuer, si jamais je ne faisais pas ce qu’elle me dictait. Elle me disait quelque chose, et lorsqu’elle a ôté sa capuche, je l’ai reconnue. Il s’agit de Kalandre, une femme que tu n’as jamais rencontré, mais à qui j’ai fait le serment, en échange de mon épée d’or, que je l’aiderai pour une mission, lorsqu’elle aurait besoin de moi. Je devais tenir ma promesse, sans quoi ce n’est pas moi qui souffrirais, mais toi. Alors je l’ai suivie, et je devais charmer une femme, pour que Kalandre récupère ses pouvoirs. Je devais lui soutirer des informations ; j’étais la passerelle entre elle et Kalandre. Cela m’a déchiré le cœur quand j’ai dû revenir avec elle, et t’annoncer notre séparation. J’ai tellement souffert, mais tout ce que j’ai fait, c’était pour te protéger. Je n’ai jamais eu aucun autre but. Je le jure sur l’amour que je te porte. ».

 

Je n’en revenais pas…

 

« … Tu, tu n’as jamais pensé à tout me dire quand tu faisais ça ?!

-Je ne pouvais pas. Kalandre aurait pu voir à l’avenir notre rébellion. Je ne voulais pas te mettre en danger, même si je mourrais d’envie de tout t’avouer… ».

 

Je secoua ma tête, et laissa mes yeux desservir un torrent de larmes. Comment ai-je pu être aussi stupide ?!

 

« Pardonne-moi Jadina…

-Oh non… Toi, pardonne-moi… Je connaissais ton obsession pour ma sécurité, et je n’ai pas cherché plus loin lorsque je t’ai vu revenir avec cette femme. Ce n’est pas toi le fautif… C’est moi.

-Ne te rejette pas la faute, ça ne sert à rien. On a merdé tous les deux dans cette histoire.

-… oh mon Dieu… Je t’aime tellement Danaël… Je n’ai aimé que toi… Rien n’était pareil sans toi… Je t’aime…, déclaré-je avec un sourire.

-Moi aussi Jadina… De tout mon cœur ! ».

 

On s’embrassa, en pleurant de joie. Je ne pus que savourer ce baiser, j’en avais tant rêvé… Danaël est un homme loyal, et j’ai osé croire le contraire. C’est une erreur, mais nous en ressortirons plus forts.

Mais un moment de bonheur pur ne dure jamais longtemps. La trappe se rouvre, et les mêmes hommes, accompagnés de Max et de Saryn viennent nous délivrer. À mon plus grand étonnement, c’est Saryn qui délivre Danaël. Ironie. Écoutant son envie, Saryn fit, avec son nouveau poignard, une entaille à la main de Danaël. Grâce à une acrobatie semblable à celle que j’ai exécutée quand j’ai saisi Danaël par le col, je la désarme, et la fait tomber à la renverse.

 

« Ne le touche pas. », la menacé-je, avide de rage.

Je retrouve le même sentiment qu’au temps de mon histoire avec Danaël. Celui de protection, de vengeance, et d’envie de justice. Je suis avant tout, une Légendaire. Avec le groupe, nous partageons, suivons, tous les mêmes codes. Nous sommes une famille, et nous protéger mutuellement est devenu une évidence. Même si Danaël est mon compagnon, je le protégerais tout pareil, s’il n’avait pas ce statut.

 

Je me fais rattrapée par l’un des hommes, mais qu’importe, j’ai fait ce que je désirais faire. Mon blondinet m’adresse un sourire, malgré le sang qui coule de sa main. Ces hommes m’empêchent de le soigner ; ma rage augmente.

 

Nous sommes amenés sur le pont central, et une foule de pirates sont là, le regard ne démontrant qu’une envie : nous dévorer.

Cette situation aurait tout pour effrayer n’importe qui. Mais pas nous. Aucun de nous ne fléchit. Nous savons nous battre, nous défendre. Nous avons affronté, et nous affronterons plus coriace.

Le capitaine, Haro, se lève de son « trône », et ouvre grand les bras.

 

« Quel bonheur. Je vois que, l’une de vos amis a décidé de se ranger du côté des vainqueurs ! Je salue cette décision, ma foi ! Elle m’a fait part de son souhait le plus cher. Celui de tuer son ex petit-copain. Je tiens à vous informer que n’importe quelle nouvelle recrue, se doit, pour être acceptée, de tuer quelqu’un. C’est la coutume. Alors, je te laisse la scène, ma chère Saryn ! ».

 

Habillée comme eux, elle s’avance vers mon homme, dont je serre la main. Il me rassure du regard.

Lorsqu’elle arrive face à lui, elle lui lance :

 

« C’est une fin triste, tu ne trouves pas ?

-Je dirais plutôt une fin enviable. Je préfère mourir aux côtés de ceux que j’aime, là où est ma place, et non me ranger dans le camp ennemi, parce que je porte pas mes cou*lles. Tue-moi si tu veux, mais sache que tu n’y trouveras aucun profit. Et tu veux savoir pourquoi ? Parce qu’on t’apporte ma mort sur un plateau, tu n’es même pas venue la chercher toi-même. Quelle honte ! Après, ce n’est pas mon problème ! Mais, tu avais une brillante carrière au sein du FBI ! Quand je me serai tiré d’ici, je ne manquerai pas de dénoncer ton manque de bravoure, et tu renies ce pour quoi tu t’es jusqu’à présent battue : la justice. ».

 

Je reste épatée, face au discours de mon homme. Tout comme mes amis. Saryn bouillonne. Elle allait porter un coup décisif à Danaël, quand des bruits de tirs se font retentir. Je lève la tête, et découvre deux hélicoptères, et d’eux descendent des dizaines de groupes d’hommes armés.

Les pirates se battent contre ceux-ci, mais nous aidons les hommes armés. Au moment où je vois un homme passer à Danaël une arme, je devine qu’il s’agit de membres du FBI.

 

Le capitaine, Max, et leurs acolytes ne tardent pas à être désarmés, et faits prisonniers. Il n’y a pas eu de morts, juste une minorité de blessés du côté ennemi.

Je me jette dans les bras de Danaël, heureuse et soulagée que tout se finisse bien.

Idem pour Shimy et Gryf.

 

Un homme assez âgé s’approche de nous :

 

« Danaël, tu es littéralement l’agent le plus compétent et rusé de toute ma carrière !

-Merci chef. C’était chaud, je dois l’avouer !, complète Dan’ en lui faisant une poignée de main.

-Attends, c’est toi qui est derrière tout ça ?!, s’étonne Gryf.

-Exactement ! Chaque jour je communiquais ma position à l’agence. Et pendant que l’Invisible subissait l’attaque de l’Indomptable, j’ai signalé le problème au QG. Ils sont arrivés à temps, visiblement !, expliqua Danaël.

-Astucieux, comme toujours !, admit Razzia.

-Merci beaucoup. ».

 

Mais le « chef » loucha vers moi.

 

« La capitaine de l’Invisible, je suppose ?

-Elle-même.

-Vous êtes bonne pour la prison, vous en êtes consciente ?

-L’Invisible est innocent, chef., démentit Danaël.

-Mais, vos documents disaient que-

-Mes documents étaient truqués. L’Indomptable se servait de l’Invisible pour couvrir leurs fraudes, en lui volant son nom. Les actions de l’Invisible ont toujours été légales, chef. Je vous l’assure.

-Bien, je vous fais confiance, commandant !

-Et, pour Saryn ?, demanda Shimy.

-Elle sera jugée pour haute trahison. Elle ne sortira pas de prison de sitôt, rassurez-vous.

-Ouf !

-Chef ?, demanda Danaël.

-Oui, commandant ?

-L’affaire étant élucidée, j’estime avoir le droit à des vacances. Je souhaiterais profiter de ma femme.

-Mais, Saryn va en prison !

-Il ne parle pas de cette pétasse, il parle de moi !, souriais-je au chef.

-Oh ! Danaël et vous ? ».

 

Danaël lui exposa rapidement la situation, et il hocha la tête.

 

« Vacances accordées ! Et je vous atteste que le FBI n’embêtera pas l’Invisible.

-Merci, monsieur !

-Félicitations, dans tous les domaines ! ».

 

                                                      FIN