Bonjour bonjour, OvO
Vous l’avez sans doute oubliée mais j’avais fait le récit de la backstory de mon adorable OC Esperencia ET je reviens donc avec un début de l’après (oui je sait je met du temps à écrire mais bon les joies de la 1re TvT)
Bref n’hésiter pas à me donner votre avis et des conseils aussi je prend tout UvU
Bonne lecture
——-•______•———-•_______•——
Un cri retentit au milieu de la nuit. Une jeune elfe au regard hanté saute depuis la fenêtre et part courir contre le vent de toutes ses forces. Son esprit se calme, le sang brûlant se stabilise et les muscles tendus se décontractent. Un long soupir interrompt le silence. Personne ne s’étonnera de voir cette petite elfe traîner ainsi la nuit. Du moins pas depuis qu’elle est revenue. Pas depuis qu’elle est revenue changer. Cet événement arrive bien trop régulièrement.
Je lève mes yeux bleus terne vers le ciel étoilé. Avant, ils brillaient comme ces étoiles, désormais ce n’est plus le cas. Un sourire puis un soupir. Je m'étais pourtant promis de vivre, promis de vivre pour ma famille, promis de vivre pour ce à qui je tiens, promis de vivre pour lui. Il est désormais plus vivant dans mes souvenirs que je ne le suis moi dans cette réalité-ci. La nuit je ne dors plus, mes pouvoirs déclenchés de force me font souffrir et quand j’arrive à m’endormir, les cauchemars me hantent. Comme les regrets. Je suis triste, mais était-il obligé de pleurer pour être triste? Je ne crois pas, non. Pour avancé, il faut laisser le passé derrière nous. Mais que faire lorsque celui-ci revient nous hanter sans cesse. Lorsque mes parents me demandent si ce n’est pas trop dur, je leur réponds que c’est du passé et que le plus dur c’était de le vivre. Doux mensonge que je me répète sans cesse pour avancer. Car ce n’est pas Dieu qui a créé l’enfer mais l’elfe. C’est cette souffrance vécue qui me fait profiter du bonheur, du moins qui m’y oblige.
Je m’assois sur un rocher dans le bois, bien que ce lieu soit le point de départ de cette torture, il arrive tout de même à m’apaiser. Sûrement grâce à tous les souvenirs qu’il contient. Je soupire d’ici 2 minutes. Ender encourra jusqu’à moi, comme toutes les fois où je fais une crise. Je ne sais comment il arrive à le savoir, mais il est toujours là. Il ne m’a pas lâché et me soutient plus fermement que n’importe qui depuis mon retour. Il met peu de temps à arriver, un air paniqué caché derrière son habituel sourire rassurant. Je lui renvoie son sourire bien qu'épuisé. Ça fait déjà 1 mois depuis mon retour mais je n’ai toujours pas récupéré. Il s’assoit à côté de moi en silence. On regarde tous deux les étoiles pendant de longues mais tendres minutes.
Au bout d’un moment, il me tend un sachet qu’il avait accroché à sa ceinture et que je n’avais pas remarqué jusque-là. Je lui lance un regard interrogateur, l’ouvre et tressaille lorsque je reconnais son contenu. Des cloches-rêves mauves, sa cousine de couleur blanche se trouve facilement, c’est d’ailleurs ce que mes parents me donnent pour dormir. Mais c’est une toute autre histoire pour les mauves, elles sont très fragiles et donc difficiles à trouver ou encore à faire pousser. Je pivote vers Ender et l’enlace. Il sursaute avant de me rendre mon entrainte, il faut dire que j’ai perdu tout le délicieux côté innocent et tactile de mon enfance depuis cet événement tragique. La douce pression de ses bras me rappelle que je ne suis pas seule, son odeur rappelant une forêt en après-midi avec une touche de miel finit de détendre mon corps et mon esprit. Je m’endors dans un soupir enfin calme. Lorsque je me réveille, un poids pèse sur mon thorax. Je me relève légèrement et découvre le bras de Ender. Je tente de l’enlever mais il me sert trop pour que je puisse le faire sans le réveiller. J’abandonne et me rallonge dans le tapis de mousse dans lequel nous avons passé la nuit. Le rocher sur lequel nous étions assis non loin a nos pieds. J’en déduis que nous avons basculé en nous endormant tous deux. Ces courtes réflexions ont eu le don de m’achever, mes paupières tombent et je ne tarde pas à retomber dans le sommeil.