Image de profil
Fanfictions

I love you. forever

I love you. Forever.

 

Le regard perdu dans le vide, je pense. Ou plutôt, j’essaie de combler le vide infini de son absence. Tout ça de leur faute. Je suis brisée, fatiguée et seule. Il ne faut surtout pas que je m’endorme. Après, j’y arriverais pas. Pas avec la menace qui pèse sur ma tête. J’entends le crépitement du feu, l’odeur des braises. Une odeur apaisante. Elle me chatouille les narines.

D’habitude, c’était lui qui faisait tout ça. Et moi, je m’occupais de notre petite tente. Elle aussi partie. Ou plutôt abandonnée. Il va bien ? Il est où ? À-t-il retrouvait nos parents ? Ou eux aussi sont vraiment morts ?

 

Les larmes coulent. Et moi, j’ai pas la force de les retenir. Mon monde. Il est détruit. Plus rien. On dit qu’on a le temps de profiter de ceux qu’on aime, qu’on a qu’une vie. C’était ce que Saryn nous disait quand elle nous gardait. Mais la réponse est non. Tout simplement. Parce que certes, on a une vie. Mais eux aussi, et la vie peut s’avérer très courte quand elle veut. Et ils sont tous partis. Disparus. Sont- ils vivants ? Ou dans le ciel, à me voir pleurer ?

Je pensais ne plus jamais souffrir autant après le fameux soir où ils ne sont jamais revenus. Mais, je m’étais trompée. Si je mets fin à mes jours, je les reverrais ? Non, Didi, c’est pas ce qu’ils voudraient.

 

J’ai oublié de panser mes blessures. Entre l’attaque, la fuite, et enfin, que j’ai remarqué que j’étais seule, j’ai fait à manger et j’ai oublié mes jambes, mes bras, ma poitrine tâchés de sang et eux mêmes saignants. Mais, même en pansant mes blessures au sens propre du terme, il y en aura une que je n’arriverais sans doute jamais. Maintenant, je suis seule. Seule. Seule. Je comprends enfin. Enfin, la solitude infini. On la voyait souvent dans les livres. Et moi, dans mes livres de romance. On mets les héros seuls. Et après, comblés de bonheur. Mais, moi, je ne peux plus y goûter. Ce sentiment, plus jamais je pourrais y goûter. Je les ai perdus. Perdus à tout jamais. Je les retrouverais dans le ciel. Je pourrais aller à Orchidia. J’y trouverai bien de l’aide. Parmi la résistance orchidienne. Mais non. Non. Non. J’ai pas la force de me rendre compte de la vérité. Je n’ai pas la force de la raconter. Et même après une route seule, je n’aurai pas trouver la force.

 

Les larmes coulent. Et non, je ne veux pas les retenir. Je suis fragile.

C’était son mot. Il me taquinait avec. Et puis, il ; lui, mon existence, mon moi au masculin ; disait :

« - Didi, tu sais bien. Que c’est pas vrai. Je plaisante. »

Et puis, je lui disais :

« - Je sais, mais, tu me rappelles que je suis nulle. Mais tu as raison, c’est vrai »

A ces mots, une lueur de tristesse traversait ses yeux verts. Et puis il me répondait :

« - C’est faux. Tu es courageuse. Sans doute beaucoup plus que certains adultes. Tu te bats. Tu veux rendre au monde, sa véritable version. Tu es une fille magnifique. Tu es jolie, gentille, drôle, empathique. Et oui, tu as le droit d’être triste. Mais ça ne fait pas de toi une nulle. Ils t’ont enlevés des choses, et oui, ça peut te blesser. Mais tu es en droit. On est tous en droit. Le chagrin peut bien toquer à notre porte, et nous, on a bien le droit de lui ouvrir. Maintenant, sèches tes larmes, tu es plus jolie quand ton sourire illumine ton visage. »

Je ne séchais pas mes larmes, alors, c’était lui qui le faisait. Sa main caressait ma joue. Son doigt effleurait mon nez. Et toujours, ses bras me rapprochait de lui. J’entendais son souffle. Et puis, il me murmurait :

« - Je t’aime, Nadia. »

 

Avoir évoquer ce souvenir n’était pas douloureux. Je me rends compte que je ne serai jamais sans lui. Pour la simple raison, que il habite dans mon coeur. On peut nous séparer physiquement, mais on peut pas nous séparer mentalement. Alors, même si je ne peux pas voir son sourire, je peux très bien l’imaginer.

Et pour lui, mon frère, je vais vivre. Vivre. Goûter à tout les sentiments. Je vais pas rester ici à me lamenter. C’est pas ce qu’il voudrait. Je veux me venger, le venger, les venger. Et je veux aider tout ce qui sont prisonniers, brisés, coincés. Et je me battrais. Comme lui, qui s’est battu.

 

Au fond de moi, brillera une flamme. Flamme qu’il détient. Flamme qu’il a allumé. Flamme qu’il ravivera. Flamme qu’il protégera. Sa flamme. Par ce que peut-être que sa flamme de la vie s’est éteinte, sa flamme au fond de moi, la flamme de mon amour pour lui, est ouverte pour l’accueillir. C’est mon frère et pour honorer sa mémoire, je continuerais à faire ce que nous faisions ensemble. Et non, je ne le ferai pas seule. Je le ferai avec lui. Lui, sera dans mon coeur. Il l’était avant, et il le sera toujours. Je l’aime.

 

Je sens mes lèvres s’étirer. Pour la première fois depuis qu’il a disparu. Je paraît peut-être un peu bizarre. On dirait que je parle d’un mort. Mais, en réalité, je ne sais pas.

 

Je me lève. Mon corps est un peu engourdi. J’observe autour de moi. Un arbre. Bel arbre fleuri. Des branches en sont tombées, et reposent en dessous. Je me dirige vers cette arbre. Je ramasse quelques branches. Et je commence à faire une couronne. Un peu comme celle qu’on pouvait accrocher quand on fêtait Noël. Malheureusement, c’est une fête oubliée maintenant. Je travaille doucement. Le soleil se lève petit à petit. Ses lueurs, légèrement teintées de jaunes, illuminent la forêt. Ma base de couronne étant finie, je la pose et je vais cueillir quelques fleurs, plantes. Je tresse de longues feuilles fines. Je les accroches en forme de coeur sur ma couronne. Je mets délicatement les fleurs, d’un joli rose. Et puis, un petit bout d’écorce m’attire l’attention. Je le prend. Je prend le canif, qui est dans mon sac à dos. Et je commence à graver. Un I.

 

Un peu avant midi, j’ai fini mon travail. Je dépose au pied de l’arbre. Ma couronne. Et je récupère mon sac. Direction Orchidia. On va se battre.

 

______

Elle disparaît au loin, son sac sur le dos. Et on voit sa couronne. Elle a gravé :

« Je t’aime Aidan. Je t’aime pour toujours »

Image de profil
Jadina.C@momille
Le sam 09/11/2024 - 10:32

Un petit hors- série. Se passant pendant les Resistance. A noter : je n'ai pas lu le tome 4. (difficile en n'étant pas en France).
Hésitez pas à donner vos avis. C'es un peu plus tourné vers les sentiments que d'habitude.

(1 103 mots)

Image de profil
Loudina.09
Le lun 11/11/2024 - 12:01

C'est juste incroyable, tu as réussi à mettre énormément d'amour, de fraternité, bravo c'est super touchant TvT

Sinon pour le résistance 4 il est super important, au niveau informations et au niveau des personnes en fait parce que il y aura des morts normal (je ne dirai pas qui ToT ). Il faut que j'essaie de ne pas spoiler >⁠.⁠<

Mais moi je trouve que c'était peut-être le tome le plus triste que j'ai jamais lu des Légendaires Résistance voir des Légendaires original...